La majorité de la population suisse connaît probablement la journée nationale Futur en tous genres. Mais quel est l’objectif exact de cet événement?
Les technologies de l’information et de la communication (TIC) n’ont jamais occupé une place aussi centrale dans nos sociétés modernes. Dans le même temps, elles ont subi une transformation étonnante. Pourtant, il reste un domaine dans lequel elles ont encore beaucoup de progrès à faire: la mixité de genre. En effet, il existe encore un déséquilibre important dans la proportion de femmes et d’hommes travaillant dans le domaine des TIC.
Sur ce point, l’ICT-Formation professionnelle Suisse estime que d’ici à 2030, la Suisse manquera d’environ 38 700 spécialistes en informatique (PDF en allemand). En exploitant le potentiel offert par la main d’œuvre féminine, il serait possible d’atténuer ce manque de personnel qualifié si indispensable.
C’est là que la journée nationale Futur en tous genres entre en jeu.
Cet événement spécial s’attache à élargir les horizons et à déconstruire les stéréotypes de genre dans le contexte professionnel. Les entreprises ouvrent à cette occasion leurs portes aux jeunes élèves de 7e à 9e année HarmoS avides de curiosité qui peuvent découvrir des professions dans lesquelles leur genre est sous-représenté.
Initialement appelée «Journée nationale des filles», cette journée a été créée en 2001 par la Conférence Suisse des Délégué·e·s à l’Égalité. En 2023, 2479 entreprises et organismes éducatifs y ont participé avec 11 490 places pour des projets spéciaux. Il est toutefois possible que ce nombre soit plus élevé en raison de l’enregistrement facultatif.
La journée nationale Futur en tous genres ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine des TIC afin d’encourager les jeunes filles et les femmes, actrices décisives, à construire leur avenir professionnel en toute confiance. Aujourd’hui, cette success story est un projet de coopération intercantonal soutenu financièrement par le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI).
Quelle forme prend la journée Futur en tous genres chez Hostpoint?
Hostpoint n’est pas en reste quand il s’agit d’organiser un programme d’une journée afin de donner aux élèves un aperçu de son travail et de les enthousiasmer pour celui-ci. La journée commence par un petit tour de table avec Franziska et Ayse, qui travaillent au First Level Support. Nous nous y présentons en tant qu’entreprise et découvrons les connaissances que nos visiteurs apportent au monde informatique.
Lors d’une précédente journée Futur en tous genres, nous avions eu la surprise d’apprendre qu’une jeune fille de 10 ans utilisait déjà le langage de programmation Python à titre de loisir.
Nous faisons ensuite un tour des locaux, ainsi qu’une visite à notre équipe Customer Care, puis rechargeons nos batteries lors du repas de midi avant de plonger au cœur du sujet du jour: créer son propre site Internet.
Les jeunes spécialistes prouvent à chaque fois avec quelle rapidité elles peuvent créer leur propre site Internet personnalisé, y compris le design et le formulaire de contact, grâce à notre outil de création de sites Internet Sites. Créations qu’elles ne manquent pas de présenter fièrement à la fin de la journée.
Faut-il un diplôme universitaire pour travailler dans le domaine des TIC?
Le domaine des technologies de l’information, souvent perçu comme complexe, avec son énorme diversité de thèmes et de professions, peut conduire à l’idée – fausse – qu’un diplôme professionnel de haut niveau est nécessaire pour y accéder.
Mais ce n’est pas forcément le cas, comme le montrent aussi divers exemples de collaboratrices et collaborateurs de Hostpoint.
Cheffe d’équipe de l’assistance technique, Domenica a postulé après une reconversion professionnelle. Initialement formée dans le domaine commercial, elle a débuté en 2012 à l’assistance de premier niveau. Au fil des années, elle a acquis de vastes connaissances sur les produits de Hostpoint afin de pouvoir aider parfaitement la clientèle et son équipe dans tous leurs besoins.
Travaillant à l’assistance de second niveau, Stefanie est toujours prête à trouver une solution pour nos clientes et clients, y compris en cas de problème épineux. Dès sa plus tendre enfance, elle surfe sur les premières vagues d’Internet à domicile avec un modem 56k, pour se découvrir plus tard un nouveau hobby avec la création de sites Internet. Elle trouve alors un petit boulot au magasin de PC local, qui se transforme directement en centre de formation pour «électronicienne en systèmes d’information et de télécommunication» à la fin de sa scolarité.
Ce parcours l’amène finalement chez Hostpoint en 2015, où, depuis, elle aide la clientèle tout en nous enrichissant de son expertise.
L’enthousiasme de Lara pour l’informatique commence avec son premier PC à la maison, raison pour laquelle elle a décidé de suivre une formation de technicienne en systèmes industriels après l’école. D’abord présente à l’assistance technique de Hostpoint, elle a saisi l’opportunité d’intégrer le passionnant service Abuse Desk pour aider la clientèle en cas de sinistre et, si possible, l’en préserver.
Si un client reçoit d’un coup beaucoup d’e-mails de son propre site Internet, Lara se penche sur la question et en détermine la cause: s’agit-il d’un bug, de spam ou de phishing?
Telle une détective, elle examine chaque cas et tente de comprendre comment et quand un abus s’est produit. Une fois le problème résolu, elle vérifie quelles sont les possibilités pour que cela ne se reproduise plus.
Les parcours professionnels de nos spécialistes vont donc d’une passion précoce pour l’informatique à une reconversion dans des domaines hors du champ de compétences. Même sans une journée Futur en tous genres telle que nous la connaissons aujourd’hui, elles ont pu acquérir de l’expérience de leur propre initiative en effectuant des stages dans des entreprises.
Daniel, notre chargé de formation, souligne également qu’il n’existe pas de voie toute tracée pour intégrer le domaine si passionnant et diversifié que sont les technologies.
«Les principales qualités dont on a besoin dans notre domaine sont une grande volonté d’apprendre et une bonne dose de souplesse, car les technologies ne cessent d’évoluer.»
C’est aussi ce qui fait l’attrait de leur métier pour de nombreux membres de notre personnel. Dans leur travail quotidien, ils et elles font constamment face à de nouveaux défis, et doivent à la fois élaborer des solutions et acquérir de nouvelles connaissances sur les thématiques et les technologies les plus diverses.
Conseils de nos expertes aux jeunes filles
Nous avons demandé à nos expertes en informatique quels conseils elles donneraient aux jeunes filles qui souhaitent travailler dans ce domaine.
Lara conseille d’être curieuse et de profiter du plus grand nombre possible d’offres, comme se rendre à un maximum de journées Futur en tous genres, de journées portes ouvertes ou de stages d’orientation.
Stefanie n’hésite pas à donner des idées d’orientation générale pour les différentes directions à prendre en fonction des intérêts que l’on a déjà ou restant à découvrir. Si l’on aime travailler avec des systèmes complexes, un poste en ingénierie système peut être un bon choix. En revanche, si l’on préfère le contact humain, le service d’assistance à la clientèle offre de nombreuses occasions d’aider une clientèle reconnaissante à résoudre ses problèmes. De manière plus classique, le développement de logiciels peut également être palpitant!
En fin de compte, c’est avec ces mots que Domenica résume le mieux la situation:
«Faites-le! Faites-vous confiance, vous pouvez le faire!»
La journée nationale Futur en tous genres invite à déconstruire les stéréotypes de genre et à découvrir de nouveaux horizons dans le domaine des TIC. Cette journée montre que ce domaine ne suit plus les anciennes règles, mais qu’il est ouvert à toutes celles et ceux qui font preuve d’assez de courage pour bâtir leur propre avenir.
Dans le même temps, cet événement offre aux entreprises la possibilité de réduire les obstacles propres à l’intégration de ce monde professionnel technique tout en créant des offres d’intégration dans les régions où peu d’entreprises TIC sont implantées.
