Vivre sans Internet est devenu quasi inimaginable. En Suisse, pratiquement tout le monde utilise Internet, des «digital natives» aux retraités. C’est ce que révèlent les derniers chiffres de l’Office fédéral de la statistique: plus de 95% de la population suisse âgée de 15 à 88 ans a utilisé Internet au moins une fois l’année dernière. En 2021, 87,7% des Suisses se sont connectés quotidiennement à Internet, en progression de 2,7% par rapport à 2019.
Grâce à l’amélioration constante de la couverture réseau et à des terminaux de plus en plus intelligents, on peut sans surprise regarder en streaming les retransmissions sportives ou les derniers blockbusters jusque dans les zones les plus reculées. L’omniprésence du World Wide Web a également pour conséquence que les services Internet sont utilisés non seulement au niveau suprarégional, mais également dans toutes les classes d’âge: alors que plus de 90% des moins de 45 ans surfent sur le Web plusieurs fois par jour, 76% des 65-74 ans et 53% des plus de 75 ans utilisent Internet au quotidien.
Quant au choix du support pour accéder au Web, les smartphones occupent une place prépondérante: selon StatCounter, pas moins de 42,05% de toutes les pages Internet consultées en Suisse en juin 2022 l’ont été depuis un téléphone portable, contre 2,6% depuis une tablette. Il est alors intéressant de comparer ces chiffres avec ceux observés au niveau mondial: alors que les smartphones représentent plus de 59% des pages consultées dans le monde, bien devant les ordinateurs de bureau et leurs 38% (le niveau des tablettes est globalement similaire à celui de la Suisse), notre pays reste très attaché à l’ordinateur pour surfer sur Internet (55,34% des pages consultées).
Champions, étoiles montantes et oubliés
Le World Wide Web regorge aussi de navigateurs Web très différents: selon StatCounter, Google Chrome est le numéro un incontesté, avec 42,99% de part de marché en Suisse (juin 2022). En deuxième position, le navigateur Safari d’Apple détient également, avec 32,27%, une part substantielle de l’utilisation d’Internet dans le pays. La domination de Google Chrome est encore plus éloquente à l’échelle mondiale: selon StatCounter, la part de marché globale de Chrome était de 65,87% en juin 2022, loin devant le deuxième, Safari (18,61%).
Pour ce qui est des moteurs de recherche, selon Statista, Google arrive sans surprise en tête avec 91,66%, très loin devant son dauphin Bing: en Suisse, seulement 4,62% de toutes les recherches ont été effectuées via le service de Microsoft l’an dernier. Les deux moteurs de recherche alternatifs DuckDuckGo et Ecosia, forts d’une notoriété croissante, obtiennent tout de même respectivement 1,35 et 1,14% des parts de marché. Le moteur de recherche de Yahoo! a quasiment disparu du paysage en Suisse, avec seulement 0,83% des parts de marché.
Et pour ceux qui se demandent ce qu’est devenu le moteur de recherche AltaVista, autrefois très apprécié: son déclin commencé au tournant du millénaire s’est poursuivi, dans l’ombre de Google. L’entreprise a finalement été rachetée en 2003 par Overture, elle-même rachetée par Yahoo! quelques mois plus tard.
Google et WordPress au sommet
Le géant de la technologie Google domine également de la tête et des épaules le classement des sites Web les plus visités en Suisse (juin 2022): selon l’enquête de similarweb, google.com arrive de nouveau largement en tête avec une part de trafic de 15,32%, loin devant youtube.com (5,51%), qui est également un service de Google. Le premier domaine .ch à ne pas appartenir au groupe de la Silicon Valley est d’ailleurs blick.ch. Le site Internet du quotidien arrive à la sixième place avec 1,29% du trafic total.
À propos des domaines suisses: Selon le registraire SWITCH, 2 494 888 noms de domaine avec une extension .ch étaient enregistrés au 15 juillet 2022. À titre de comparaison, il y en avait à peine la moitié début 2009. Pour le domaine de premier niveau .li du Liechtenstein, 69 577 domaines .li étaient enregistrés à la date de référence du 15 juillet 2022. C’est près de deux fois la population de la principauté.
Pour gérer les contenus des nombreux sites Web suisses, la plupart des exploitants de sites ont recours à des systèmes de gestion de contenu , ou CMS: selon une évaluation réalisée par Statista en juin 2021, 60,6% des sites Web suisses étaient gérés avec WordPress. Le premier poursuivant est TYPO3, largement distancé avec ses 24,5%. Drupal et Joomla! se partagent la troisième place avec 8,5% chacun. La comparaison avec les statistiques globales de Statista révèle que WordPress domine aussi clairement au niveau mondial, avec 43%.
Les chiffres d’hébergement de Hostpoint confirment le statut de favori incontesté de WordPress pour la gestion de contenu des entreprises et des particuliers: outre plus d’un million domaines, l’hébergeur de Rapperswil-Jona gère plus de 300 000 sites Web, dont plus de 100 000 sont des installations WordPress. Cela fait de Hostpoint l’un des principaux prestataires de services WordPress sur le marché suisse.
Acheter et vendre sur la toile
Le marché de l’e-commerce n’a pas attendu la crise du coronavirus pour se chiffrer en milliards. Mais la pandémie est loin d’avoir atténué la tendance à la hausse. Bien au contraire: selon l’ASSOCIATION DE COMMERCE.swiss, la consommation en ligne helvétique a atteint 14,4 milliards de francs suisses en 2021. Cela représente une augmentation de 9,9% par rapport à l’année précédente.
La pandémie explique également, du moins en partie, le changement de comportement des clients en matière d’achats en ligne: l’année 2021 a vu le nombre d’acheteurs payant avec une application pour smartphone bondir de 14 à 34%. Parallèlement, seulement 57% des achats sur le Web ont été réglés par carte de crédit l’année dernière (contre 66% en 2019). Environ 60 000 personnes (>1%) ont payé leurs achats en ligne avec des cryptomonnaies comme le bitcoin.
Les Suisses préfèrent acheter dans des boutiques en ligne situées dans le pays, pour le plus grand plaisir des acteurs locaux de l’e-commerce. L’année dernière, L’ASSOCIATION DE COMMERCE.swiss a enregistré plus de 12,3 milliards de CHF de chiffre d’affaires réalisé par les commerçants en ligne suisses. Les achats effectués dans des boutiques à l’étranger ne s’élèvent qu’à environ 2,1 milliards de CHF.
Selon une enquête de la société de conseil Carpathia, zalando.ch occupe actuellement la tête du classement des commerçants en ligne réalisant le plus gros chiffre d’affaires sur le marché suisse. En 2021, la boutique de mode a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 1,4 milliard de CHF, dépassant ainsi le vendeur de produits électroniques digitec.ch, relégué à la deuxième place avec environ 1,1 milliard de CHF. Le premier site marchand étranger amazon.de, qui arrive à la troisième place avec environ 840 millions de CHF.
Priorité à la sécurité
L’omniprésence d’Internet est toutefois semée d’embûches, y compris en Suisse. La question de la sécurité sur Internet revêt ainsi une importance croissante. Les données personnelles doivent être protégées, les paiements doivent pouvoir être effectués en bonne et due forme et la transmission de fichiers doit être aussi sécurisée que possible. La question de la sécurité ne doit donc pas être négligée pour surfer en toute sérénité sur le Web. Les technologies en constante évolution promettent certes de nombreuses possibilités, mais font malheureusement trop souvent oublier aux utilisateurs la sécurité.
Les chiffres du Centre national pour la cybersécurité (NCSC) révèlent une nette tendance à la hausse des signalements de cybercriminalité. En 2021, le NCSC a enregistré un total de 21 714 signalements de cyberincidents. C’est deux fois plus qu’en 2020. Cette tendance devrait se confirmer cette année. La plupart des signalements concernent des cas de fraude (plus de 52%). Mais les cas de Phishing sont également très fréquents. Rien que sur le premier semestre 2021, le NCSC a enregistré 2 439 signalements de phishing, cinq fois plus que pour la même période l’année précédente.
Hostpoint prend très au sérieux le thème de la sécurité, dans l’intérêt de ses clients et de sa propre infrastructure. Cette dernière est contrôlée en continu afin de déceler tout point faible et optimisée en conséquence. Les systèmes offrent une protection élevée contre les attaques DDoS, et avec bien plus de 300 000 domaines .ch signés DNSSEC, la sécurité du flux d’informations sur l’Internet suisse fait un grand pas en avant.